mardi 5 février 2013

Les alternatives possibles aux protéines végétales sud-américaines


            Les productions animales françaises sont fortement dépendantes de la source de protéines qu’est le soja. Les principaux producteurs, que sont l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, tiennent entre leurs mains l’approvisionnement des pays utilisateurs, ainsi que les cours mondiaux du produit.

Pour nous Européens, il serait bienvenu de trouver des alternatives à l’utilisation de ces matières premières. Parmi ces moyens de substitutions, on peut citer les autres protéagineux que nous produisons dans nos contrées, à savoir les pois et la féverole. Ces produits sont aujourd’hui boudés par les agriculteurs en raison, de leur faible rémunération par rapport aux autres grandes cultures et des difficultés rencontrer pour cultiver ces plantes. Un travail doit être fait sur la sélection pour ces plantes afin d’optimiser les rendements, et de faciliter la culture.

On peut aussi citer parmi ces plantes  cultivées en Europe la luzerne, qui souffre également d’un manque de valorisation, alors qu’elle présente des intérêts nutritionnels multiples. Cette plante est également bienvenue chez les agriculteurs pour sa capacité à utiliser l’azote de l’air pour sa croissance.

La réintroduction progressive des farines de viande dans les aliments des porcs et des volailles semble également être une perspective à envisager. Cette réintroduction devra être suivi avec attention par les autorités, afin de rassurer les consommateurs, qui risque de voir ressurgir les fantômes de la crise de la vache folle. La survie des filières animales françaises passe par de profonds changements, qui devront se faire de manière collégiale, en liant les agriculteurs, les transformateurs, et les pouvoirs publics, sans oublier bien entendu le consommateur.

Vincent GUEROT

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