Les productions animales françaises
sont fortement dépendantes de la source de protéines qu’est le soja. Les
principaux producteurs, que sont l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, tiennent
entre leurs mains l’approvisionnement des pays utilisateurs, ainsi que les
cours mondiaux du produit.
Pour nous Européens, il serait bienvenu de trouver
des alternatives à l’utilisation de ces matières premières. Parmi ces moyens de
substitutions, on peut citer les autres protéagineux que nous produisons dans
nos contrées, à savoir les pois et la féverole. Ces produits sont aujourd’hui
boudés par les agriculteurs en raison, de leur faible rémunération par rapport
aux autres grandes cultures et des difficultés rencontrer pour cultiver ces
plantes. Un travail doit être fait sur la sélection pour ces plantes afin
d’optimiser les rendements, et de faciliter la culture.
On peut aussi citer parmi ces plantes cultivées en Europe la luzerne, qui souffre
également d’un manque de valorisation, alors qu’elle présente des intérêts
nutritionnels multiples. Cette plante est également bienvenue chez les
agriculteurs pour sa capacité à utiliser l’azote de l’air pour sa croissance.
La réintroduction progressive des farines de viande
dans les aliments des porcs et des volailles semble également être une
perspective à envisager. Cette réintroduction devra être suivi avec attention
par les autorités, afin de rassurer les consommateurs, qui risque de voir
ressurgir les fantômes de la crise de la vache folle. La survie des filières
animales françaises passe par de profonds changements, qui devront se faire de
manière collégiale, en liant les agriculteurs, les transformateurs, et les
pouvoirs publics, sans oublier bien entendu le consommateur.
Vincent
GUEROT
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